Antoine Buttafoghi

Le mystère pascal de la mort et de la résurrection, de l'absence et de l'émergence, fait écho dans cette lumière diffuse et incertaine, dans ces formes fantomatiques, dans ces moments suspendus. Le brouillard, comme la foi, ne se montre pas, il suggère ! Cela nous oblige à avancer dans l'incertitude, à croire en ce que nous ne pouvons que deviner. Entre le visible et l'invisible. Entre l'ici et l'au-delà. Deux langues pour parler du même mystère. La passion, dans ce théâtre silencieux, n'est pas criée, elle est devinée. Ce que la foi et le brouillard ont en commun, c'est qu'elles voilent autant qu'elles ne révèlent. Ils nous obligent à voir différemment, à lire entre les formes, à ressentir plus que de comprendre. Un voyage entre ce que la foi expose et ce que le brouillard cache. Parce que parfois, ce n'est pas ce que vous voyez qui vous secoue. C'est ce que nous ne voyons plus. Dans cette œuvre, j'essaie d'explorer les liens entre le visible et l'invisible, l'urbain et le sacré, le réel et le symbolique, en accordant une attention particulière à l'atmosphère, au rythme des corps et à la poésie des lieux. Entre célébration religieuse et errances brumeuses.